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 boys don't cry. (sa)

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Sacha Azarov
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Sacha Azarov

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MessageSujet: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptySam 5 Juil - 16:30


⊹ SACHA ALYOSHKA AZAROV ⊹
and you feel like you're straight
up losing your mind.

FT. HAYDEN CHRISTENSEN - CREDITS : AHTUMBLR
⊹⊹


race : moroï. date et lieu de naissance : dix-huit avril mille neuf cent quatre-vingt-cinq, à moscou. quatre ans plus tard, il arrivait à drovkova creek. âge : vingt-neuf ans, il s'approche tranquillement de la trentaine, mais ne s'inquiète pas de se poser pour autant. nationalité et origines : américain et russe, avec quelques racines biélorusses par sa mère. situation amoureuse :  désastreuse, instable, inexistante, au choix. il se considère comme émotionnellement incapable en amour, et par conséquent, se contente d'aventures sans lendemain et de quelques râteaux, aussi. traits de caractère : souriant, intimidant, rancunier, sarcastique, ironique, impulsif, lunatique à cause de l'esprit, inconsciemment dangereux, joueur, généreux, altruiste, curieux, intéressé, surprenant, mystérieux parfois, rusé, tricheur, mauvais perdant, insolent, appliqué, fataliste, rebelle.
statut social: c'est un moroï qui n'a rien d'exceptionnel à l'origine. ni sang royal, ni un quelconque titre de noblesse inventé. aux yeux de tous, c'est un riche héritier sorti de nulle-part, un nom inconnu au bataillon, une richesse qui en ferait pâlir plus d'un. statut professionnel : quand il était petit, sacha rêvait de devenir médecin. pour aider les autres, parce que ce métier le fascinait, tout simplement. et puis, sa vie a pris un autre tournant, il a dû composer avec, il s'est orienté vers de toutes autres études, et aujourd'hui c'est un avocat reconnu. mais ça, c'est le côté officiel de la chose. à côté, on dit qu'il ne traîne pas que dans des affaires légales ; magouilleur à ses heures perdues, faussaire d'exception parfois. il aimerait bien s'engager sur le chemin escarpé de la politique, mais c'est presque mission impossible, avec ses envies de société plus égalitaire, d'atténuation du côté élitiste de leur monde.

____________________________ boys don't cry. (sa) 36392_900 ____________________________

⊹ II. BLOOD IS FAMILY (QUESTIONNAIRE) ⊹

Honnêtement, elle vous pompe l'air, Tatiana Ivashkov ? Vous partagez ses idées ? Franchement, me poser cette question, à moi ? Cette bonne femme me sort par les yeux, avec ses idées basées sur le pro-élitisme, ses manières pompeuses et ce qu'elle a fait de notre société. Elle n'a fait que reprendre le flambeau, me direz-vous. Mais elle est aussi fautive que les autres, si elle avait vraiment voulu changer quelque chose, elle l'aurait fait. Non, je suis loin de partager ses idées. Après, pour ce qui est de me pomper l'air, je n'irai pas jusque là, je ne la côtoie pas, je me porte très bien ainsi, alors tant qu'elle reste loin, on peut dire que tout va bien.

Quelles sont vos relations avec les dhampirs ? Et avec les autres Moroï ? j'ai pour la dhampirs la même considération que pour les moroï. De ceux qui voudraient une société égalitaire, ça relève de la logique de toute façon. J'ai beaucoup de respect pour les premiers, pour leur dévouement, même si quelque part, c'est un peu une obligation pour que leur race subsiste. Mais chez les moroïs, beaucoup ne peuvent pas se venter d'être aussi courageux. Même très peu, quand on y réfléchit. Au sein de ma propre race, je dois avouer que beaucoup de mes semblables me sortent par les yeux. Surtout les moroïs de sang royal en fait, et ceux qui se pensent supérieurs, qui se croient au-dessus de tout, et même des lois. Tous ces gamins pourris gâtés qui crachent sur la population en général, tous ces adultes corrompus par le pouvoir, ils me révulsent profondément. Mais je ne peux nier que parmi les moroïs, il y a aussi des gens tout à fait appréciables, des amis, des personnes respectables qui n'ont à mon sens, rien à se reprocher.

Quelle a été votre réaction suite au massacre ? Faites-vous partie d'un groupe en particulier ? ma première réaction, c'était de dire que c'était triste. Sans aucune arrière pensée, ça l'était vraiment. Pour les familles des moroïs, comme pour celles des dhampirs. Et puis, d'un autre côté, ça leur a montré que personne n'est intouchable, qu'importe son nom, l'argent sur son compte en banque, ou même son espèce. Après, ce que je vais dire est peut-être terrible, mais ce n'est qu'un drame parmi tant d'autres. Les gens meurent tous les jours, même si ça fait mal, on continue à avancer et on n'érige pas un mémorial à chaque fois qu'un tel ou une telle rend son dernier souffle. Alors oui, c'était triste. Mais c'est aussi du passé.

____________________________ boys don't cry. (sa) CQTAnQz ____________________________


Citation :
⊹ IV. BLOOD IS DEATH (VOTRE PARTIE) ⊹
pseudo/prénom : bloodstream, mais vous pouvez m'appeler marine. I love you âge : dix-huit yo.  présence : autant que possible, au moins du 5/7 on va dire.  boys don't cry. (sa) 3272462965  où avez vous pris connaissance du forum ? via bazzart. avis/commentaires : parfait, que ce soit par le design, les annexes, tout, bravo au staff.  boys don't cry. (sa) 3158955512  avez vous lu la saga ? j'ai commencé oui, j'ai vu le film aussi, même si à mes yeux, il était vraiment pas terrible. Arrow



Dernière édition par Sacha Azarov le Lun 7 Juil - 13:19, édité 11 fois
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Sacha Azarov
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptySam 5 Juil - 16:30


You're my head start.
You're my rugged heart.

C'est un équilibre plutôt précaire. Un jeu de funambule auquel s'adonne un petit garçon de treize ans, perché sur la pointe des pieds, sur un tabouret qui n'a de cesse de vaciller. Tantôt il manque de basculer en avant, tantôt en arrière. Pourtant, il ne s'inquiète pas le moins du monde de cette chute imminente qui pourrait pourtant s'avérer dangereuse pour un corps si frêle. Langue tirée, ses yeux brillants rivés avec une bonne dose de concentration sur le haut de l'arbre, il essaye d'y accrocher la pièce maîtresse, l'ultime décoration qui fera qu'à ses yeux de gosse, cet arbre sera plus parfait que n'importe quel arbre de Noël de Drovkova Creek. Qu'importe à ses yeux, qu'il ne fasse pas trois mètres de haut. Qu'importe qu'il ne soit pas couvert de guirlandes délicates, de motifs raffinés. Son travail est un peu grossier, un peu brouillon, autant que le serait celui de n'importe quel gamin de son âge. Mais il en est fier. Bientôt, l'étoile est accrochée au sommet, il descend enfin, mettant fin à ce numéro de cirque plutôt risible. Il observe le sapin sous tous ses angles, traque le moindre détail qui le rendrait un peu moins parfait à ses yeux. Et lorsqu'il juge son travail impeccable, il part à la recherche de sa mère, quelque part dans la maison. « Man ! Man, faut que tu viennes voir, j'ai fini ! » Fait une voix relativement aiguë, en attente d'une réponse qui ne vient pas. Alors il se déplace, il guette à droite puis à gauche, jusqu'à s'arrêter dans le couloir, entendant une conversation dans la cuisine. Écouter aux portes, c'est mal. Mais ça les règles de politesse passent bien par-dessus la tête du petit Azarov, quand cela concerne de près sa famille. « … voyons Alexeï, tu lui avais promis que tu serais là. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? » Sacha fronce un peu les sourcils. Sacha n'est pas sûr de comprendre ; ou plutôt, il a peur de savoir ce que ça signifie. Et à ce moment-là, il préfère se tromper. Il regrette un peu d'avoir entendu, il hésite, fait un pas en arrière, puis un pas en avant. Puis finalement, il apparaît contre l'embrasure de la porte, observant sa mère d'un air accusateur. Celle-ci se tourne vers lui, se coupe dans sa phrase et l'observe. Lui, ses yeux larmoyants, son envie soudaine de pleurer et de crier à qui veut bien l'entendre qu'il déteste son père. Même si ce n'est pas vrai, même s'il regretterait sans aucun doute ces mots, s'il les prononçait un jour. Il se pince un peu les lèvres, secoue légèrement la tête. C'était couru d'avance. Il le savait, mais il a préféré se dire que ça n'arriverait pas. Il a préféré se dire que pour une fois depuis longtemps, ils pourraient être une famille normale, l'espace de quelques jours. Apparemment, il s'est encore fait de belles illusions qui se décomposent, s'envolent avec ses espérances. Son coeur s'émiette, sa joie s'effrite. Son expression froide traduit son état d'esprit alors qu'il scrute toujours sa mère. « Il viendra pas hein ? J'en étais sûr. Je le déteste. Qu'il passe un bon Noël avec sa famille. » Et puis les larmes dévalent l'ovale de son visage. Il fronce les sourcils, plisse un peu le nez, et essuie nerveusement une larme d'un revers de main, avant de s'enfuir vers le salon où il va simplement se laisser tomber devant la cheminée, ramenant ses genoux contre lui, ses bras enserrant ses jambes. Et seulement alors, il se laisse aller aux sanglots, essayant d'oublier à quel point il peut en vouloir à son paternel. À quel point ça peut faire mal, de le savoir à l'autre bout du monde. Des bruits de pas se font entendre, il sait que c'est sa mère, et il daigne relever son regard embué de larmes vers elle. Elle l'observe avec un sourire un peu navré, un peu triste aussi. Car si Sacha n'a pas son père, Nastya n'a pas son mari non plus. « C'est rien chéri, c'est rien... » Fait-elle en le prenant contre lui, dans un naturel mouvement de bercement qui se veut rassurant. Il referme ses bras autour du cou de sa mère, renifle un peu ses sanglots qui se font de plus en plus espacés. « Il avait dit qu'il serait là, il avait promis... » Murmure-t-il à la seule oreille attentive qu'il connaisse ici. À la seule personne qui compte réellement à ses yeux, dans cette ville. « Je sais Sacha, mais il travaille tu sais... » Et puis il la relâche. Il s'écarte d'elle. Parce que soudainement, il lui en veut de pouvoir encore le défendre, alors qu'il est en tort. « Ça excuse pas tout 'man, tu le sais. Il est jamais là de toute façon. C'est pas juste. » Il baisse les yeux, puis se relève, s'éloignant des braises qui crépitent. Il a besoin d'être seul. De haïr son père, encore un peu, avant de se dire qu'il lui doit la vie, et tellement plus. Avant de se rendre compte que lui aussi en souffre certainement, de cette distance qui les sépare. Que ça ne doit pas être drôle tous les jours, de servir une famille qui n'est pas la sienne. Sacha sèche ses yeux, et disparaît de la pièce avec un goût amer contre le palais. Celui de la solitude. De l'impression d'être délaissé. Mais il va faire ce qu'il peut, parce qu'il doit être fort, et se contenter de cette réalité qui est désormais la sienne. De détester en silence ceux qui lui prennent son père, d'affronter seul contre l'épaule de sa mère les problèmes de la vie. D'accepter que ce soit ainsi, et pas autrement, tout simplement.



I let the darkness
seep through the cracks.

Le regard d'un automate. Une douleur certaine pour lui enserrer le cœur. La colère qui circule dans ses veines. C'est les yeux perdus dans le vague, qu'il suit le cours de culture moroï sans grand intérêt. Les propos du professeur lui passent bien par-dessus là tête, tandis qu'il scrute un point invisible, perdu quelque part dans le vide. Si on lui demandait, il répondrait simplement qu'il n'est pas d'humeur à écouter. Mais un motif tout autre motive ce comportement plutôt inhabituel de sa part. Une nouvelle, remontant à trois jours. La mort de son père, suite à une attaque de strigoïs concernant la famille que ce dernier servait. Rien que d'y penser, ses doigts se referment sur un papier froissé, au creux de sa main. Serrant si fort que les jointures de ses phalanges en deviennent blanches. Se mordant la lèvre inférieure à en saigner. Il n'en revient toujours pas. Qu'il soit mort. Pour eux, alors qu'aucun membre de cette maudite famille n'est mort. Il n'en revient pas. Il leur en veut, quelque part ; il leur en veut de lui avoir pris son père, jusqu'au bout. Il leur en veut au point que ses pensées en deviennent malsaines, à souhaiter le décès de l'un d'entre eux, par équilibre naturel, même si c'est mal. Mais il ne décolère pas, et c'est le seul moyen pour lui de se sentir un peu mieux. Il regrette aussi, il regrette tous ces instants passés à maudire son paternel qui était dieu sait où, il regrette de s'être tant de fois pris la tête avec lui, pour son manque de présence à ses côtés. Puis, tout le monde se lève dans la classe, et le jeune Azarov revient brusquement à la réalité, s'empressant de fermer cahiers et de ranger tout ce qui peut traîner pour sortir de la salle. Il avance dans le couloir, d'une démarche plutôt fantomatique. On l'ignore, ou au contraire, on s'attarde sur sa mine fatiguée, sur ses yeux qui reflètent une haine bien trop importante pour un si petit corps. Seize ans seulement, et déjà à haïr son monde. Lui qui ne pensait pas qu'une telle colère soit possible. Il est à peine reconnaissable, constamment perdu dans ses pensées depuis ces trois fameux jours, toujours à broyer du noir. Des murmures se font entendre dans son dos – ou peut-être qu'il s'agit encore de voix qu'il s'imagine, il ne sait pas trop. Mais il trace sa route, il n'y prête pas attention. Ou du moins, il essaye, même si c'est de plus en plus dur. Il n'en a jamais parlé à personne, il ne compte pas le faire, il a bien trop peur qu'on le prenne pour un fou. Et soudainement, quelqu'un le bouscule. Il perd un peu l'équilibre, vacille un court instant, avant de juste se redresser, un long soupir agacé lui échappant. Le moroï qui vient de lui foncer dedans se retourne avec un large sourire, l'observant. « Bah alors, tu regardes pas où tu marches le weirdo ? » Sacha hésite un instant, mais il ne baisse pas les yeux, pas cette fois. Il en a marre de faire profil bas, et aujourd'hui plus particulièrement. « T'as un problème Hammond ? » Siffle-t-il plus agressivement qu'il ne le voudrait. Azarov n'est pas d'un naturel violent. Il est plutôt le genre de personne qui va éviter les conflits, et si autrefois, il aurait lourdement regretté ses propos, il n'attend qu'une chose sur l'instant ; que l'autre daigne lui répondre. Car si il y a trois jours de cela, il aurait mille fois préféré se fondre dans les murs plutôt que de frapper quelqu'un, sur le coup, son sang ne fait qu'un tour, et tout ce qu'il attend, c'est une bonne raison de remettre les idées en place à ce gamin qui lui prend la tête depuis bien trop longtemps déjà. « Ouais, ta tête de déterré, et le ton que t'emploie pour t'adresser à moi. Qu'est-ce qui t'arrive Azarov, tu te sens plus soudainement ? » Enfants cruels. Il serre les dents, mais bientôt, ce n'est plus suffisant. Alors il serre les poings à nouveau, aussi nerveusement que précédemment. Mais ça non plus, ça ne suffit plus. « Bah alors, t'es tout blanc, t'as perdu ta langue ? C'est vrai que t'as plus papa pour aller te plaindre maintenant. » Et puis, c'est plus fort que lui. Il franchit les quelques mètres qui le séparent du brun et se rue littéralement sur lui, le plaquant sans aucune douceur contre le mur le plus proche. Inutile de spécifier comment les événements se déroulent. Comment les coups pleuvent. Comment Sacha se laisse progressivement dévorer par sa colère, comment bientôt, il saigne des mains parce qu'il n'a pas l'habitude de frapper, et que tout ce qui le motive à continuer, c'est cette haine constante, cette folie qui le bouffe peu à peu. Ses doigts tremblent, il n'en peut plus, mais il continue ; et quand l'autre daigne mettre un coup, c'est reparti pour une salve. Tout se passe très vite, c'est l'affaire de quelques maigres minutes, même pas, et pourtant, le temps semble lui paraître une éternité. Jusqu'à ce que Sacha arrête pour presser ses mains contre ses tempes, parce qu'il recommence à entendre les voix. Jusqu'à ce qu'il recule brutalement, heurtant dans son dos un mur contre lequel il se laisse tomber, les yeux fermés, les lèvres serrées. « TAISEZ-VOUS, TAISEZ-VOUS PITIÉ. » Hurle-t-il. Et le problème, c'est que personne ne parle assez fort pour qu'il souffre d'une telle migraine si soudaine. Personne ne siffle, comme il pourrait jurer l'entendre. Tout ça, c'est dans sa tête.

« Alors Sacha, est-ce que quelque chose justifie votre comportement, à votre avis ? » Il regarde dans le vide à nouveau. Il ne cherche même pas à comprendre ce qu'elle lui raconte. Il est de nouveau dans une de ces phases où rien ne compte, sauf son envie de vengeance. Où est-il, le garçon qui riait tout le temps ? Où est-il, le gamin sympathique, un sourire toujours accroché à ses lèvres ? Où est-il, le gosse qui aurait fait n'importe quoi pour ses amis, celui qui disait que ça allait bien, même quand ça n'allait pas vraiment ? Il est loin. Ou peut-être se cache-t-il au fond de son être, profondément enfoui, et bâillonné pour une durée indéterminée. Il se pince la lèvre, observe les motifs par terre. L'autre continue à jacasser, et il n'y prête aucune importance. Même cette moquette – qui au passage, est une vraie faute de goût à ses yeux – est plus intéressante que l'autre et sa voix aiguë et ses propos volontairement acides. Il repense à tout ce qui s'est passé, il y a une heure de cela. Comment il a frappé l'autre. Comment l'autre l'a frappé. Pourquoi le sang coule encore de son nez, de son arcade sourcilière gauche, de son menton. Mais avant tout, il réfléchit à ce qui s'est produit après ça, après cet affrontement ridicule, à sa réaction excessive face à des voix inexistantes. À tous ces murmures dans sa tête, à ce sifflement assourdissant. « Monsieur Azarov, est-ce que vous écoutez ce que je vous dis au moins ? » Il arque un sourcil, relève un peu la tête vers elle. Non, il ne l'écoute pas. Il n'écoute plus personne depuis trois jours. « Votre comportement était tout bonnement inacceptable. » Il hausse un peu les épaules, dans la plus grande indifférence. Elle s'approche de lui d'un air un peu menaçant, qui ne le fait pas réagir plus que cela. À quoi bon l'écouter, elle est inutile, elle ne comprend pas, elle ne comprend rien, elle ne peut pas l'aider de toute façon. Il est toujours perdu dans ses pensées. À retourner dans tous les sens le problème, à y chercher une réponse quelconque. Est-ce qu'il devient fou ? Il ne sait plus trop. Il ne comprend pas d'où viennent ses excès de colère. Cette violence qu'il ne se connaissait pas. Et ces voix, qui persistent. Mais il n'est plus loin de la vérité, non. Car dans six jours, il mettra un nom sur sa maladie. Lui qui n'a rien demandé à personne. Sacha Azarov, le garçon le plus ordinaire de cette académie va vite apprendre qu'il est extraordinaire d'une manière dont peu peuvent se vanter. C'est un spécialiste de l'esprit.



Words can be like knives
They can cut you open

Il regarde attentivement ce qu'il a sous les yeux, continuant à noircir les pages d'un carnet, tantôt par des mots qui se perdent, puis des dates. Il entoure certains éléments, en soulignent d'autres, et tourne parfois la page, avant de revenir sur les quatre précédentes. Puis, une jeune femme ouvre la porte, un dossier sous le bras. Il relève ses yeux azuréens vers elle, avec cet habituel petit sourire malicieux pour border ses lèvres. « Sacha, Monsieur Hemingway demande à te voir. » Il hoche un peu la tête, quoique surpris de cette visite. « Oui, je t'en prie, qu'il entre. » Et c'est un homme à l'allure fière qui se fait une place dans le bureau de l'avocat, venant s'asseoir dans le fauteuil d'en face. « Que puis-je faire pour vous Monsieur Hemingway ? » Azarov range tranquillement les papiers qui traînent, continue ses petits schémas à droite à gauche, portant toutefois toute son attention sur ce que son aîné a à dire. « Je viens concernant l'audition de mon fils... » Et sans même qu'il ne puisse finir sa phrase, le cadet reprend la parole, fermant son agenda pour enfin plonger son regard dans celui de son vis-à-vis. « Si vous êtes venus pour des informations concernant ma cliente, vous pouvez repartir. Il vous faut quand même un sacré culot pour venir jusqu'ici pour ça. » L'affaire lui revient doucement à l'esprit. Celle opposant un moroï – le fils de l'homme qui lui fait face – à une jeune dhampir qui se contentait de servir des cocktails dans un bar. L'homme prend une moue un peu contrariée, et il a toujours ce même mépris au fond des yeux qui révulse profondément Sacha, et lui donne encore plus envie d'enfoncer son fils dans les problèmes. Une raison de plus à ajouter sur une liste déjà longue. Ce gamin mérite une sentence adéquate. Et d'autant plus car c'est un gosse de riche qui se croit tout permis, et que Azarov a une particulière aversion pour ces derniers. Paradoxal n'est-ce pas, quand on sait dans quel confort lui-même peut vivre. Riche parmi les riches, à la seule différence qu'il s'est sali les mains, pour obtenir cet argent. Il est déjà bien loin, l'adolescent à part que bien des jeunes de son âge pensaient fou. Sacha n'est plus le même aujourd'hui. Il est devenu ce jeune homme mystérieux que personne ne connaît vraiment, une fortune sortie de nulle-part, un nom qui intrigue, un emmerdeur aussi, pour ceux qui jouent dans l'équipe adverse en politique. Et c'est une nouvelle fois paradoxal, de le savoir avocat, alors qu'il n'a pas toujours été dans la loi et le règlement pour obtenir tout ce qu'il possède aujourd'hui. Il a triché, menti, magouillé à droite à gauche – et continue à l'occasion. Il a utilisé ses dons à tort, et aujourd'hui, il en ressent de plus en plus les conséquences. Mais il n'y prête pas plus d'attention que cela. « Non, je pensais plutôt... Voyons, nous savons tous les deux que cette histoire est ridicule. Et ça les suivra pour le reste de leurs études, si... » Sacha secoue la tête. Il voit où il veut en venir, et ça, c'est hors de question. Ça ne prend pas avec lui. « Ça suivra votre fils pour le reste de ses études, c'est une certitude. Mais c'est lui le coupable dans l'affaire, pas elle. » Reprend-t-il, d'un calme olympien. Pas besoin de s'énerver, il ne doit pas s'énerver, il le sait. Car si l'esprit lui a bien appris une chose, c'est qu'il dérape plus vite que la moyenne. Ce n'est plus partir au quart de tour dans son cas. C'est faire du mal, et s'en rendre compte bien trop tard. « Je pensais juste qu'on pourrait trouver un arrangement à l'amiable, j'ai entendu dire que vous appréciez les voitures de collection et... » Une fois de plus, le regard de l'avocat croise celui de l'homme. Il l'observe en silence, pas besoin de plus pour que l'autre s'arrête naturellement de parler. Il est vrai qu'il apprécie les voitures de collection. Mais la corruption, vraiment ? Sacha, ça le fait bien rire. Il a envie de lui en mettre une. De lui dire qu'il peut bien aller se faire voir, qu'il est comme les autres, à penser que l'argent résout tous les problèmes. Il va lui montrer que non, et ce, devant le juge. « On arrête là. Maintenant, sortez. » L'autre grince un peu des dents. Il ne faut pas long au plus jeune avant d'entendre un 'connard' peu discret filtrer des pensées de son aîné. « Et pour vous, ce sera Monsieur Connard, maintenant, dehors. » Il n'a pas perdu de son sourire. Il se lève et va lui ouvrir la porte, l'invitant à dégager du bâtiment avant que lui-même ne le vire de là. Ça le dégoûte, tout ça. Leur attitude. À se croire au-dessus des lois. Et puis, quelque part, il doit avouer que ça l'arrange bien de voir qu'ils ne changent pas de comportement ; sa petite vengeance sur le long terme n'en est que plus sympathique, et il compte bien lui faire payer le prix fort dès demain, à la cour. Peut-être même qu'avec un peu de chance, Hemingway va faire la même proposition à la victime de l'affaire, et à ce moment là, ça ne pourra que flatter le petit côté robin des bois des temps modernes de notre avocat. Après tout, même s'il n'a pas toujours été dans la légalité, il n'a rien fait, et ne fait toujours rien de mal ; juste voler ce qu'ont volé les riches pour le redonner aux moins fortunés. Un héros ? Pas tant que ça. Pas du tout même, à en juger par ses méthodes parfois un peu limites. Mais ça lui passe bien par-dessus la tête, il vit comme il l'entend, car il sait que ses jours sont comptés. Ce n'est pas vraiment la mort qui l'inquiète non, ça, ça guette tout le monde, ce sera le destin de chacun d'entre eux. Ce qui le fait pâlir, c'est plutôt cette folie qui l'observe de loin, qui se rapproche à mesure qu'il utilise son don. Cette folie qui se développe peu à peu, par des changements brutaux de comportement, des insomnies, des voix toujours plus ou moins présentes. Cette folie qu'il assomme à coup de médicaments, de clopes et autres liqueurs fabuleuses. Une femme de son âge s'approche de lui, deux cafés à la main, et c'est instantanément qu'il retrouve un large sourire, malgré le doute toujours présent dans son esprit. Il doit faire bonne figure, même s'il jette un coup d'oeil un peu désemparé à sa collègue qui hausse les épaules et se moque discrètement de lui. Pourquoi ? Parce qu'il n'a aucune idée de qui est la petite blonde qui se rapproche de lui. De toute évidence une moroï, mais pour ce qui est de son prénom, il ne s'en souvient plus. Un tas de questions se posent soudainement, comme ; comment est-ce qu'elle sait que je bosse là ? Est-ce que je l'ai demandée en mariage ? Comment est-ce qu'elle s'appelle déjà ? Auxquelles il ne trouve qu'une seule réponse ; mon gars, t'étais bien trop ivre pour t'en rappeler. Elle n'a pas dû comprendre que s'il a pris la fuite à son réveil même, c'est tout simplement parce qu'il ne voulait pas que ce genre de scène se produise. Les relations sans lendemain, c'est très bien, alors qu'est-ce qu'elle fait là ? « Hm, heu... » Nastasia ou Louise. Ou peut-être que c'est Camilla. Il ne sait plus vraiment, il ne sait même plus du tout. « Oh, hm, c'est trop cool que tu sois là, vraiment, comment tu vas ? » Il fait semblant, il essaye de sauver les meubles, en priant quelqu'un là-haut pour qu'on le sorte de ce mauvais pas. Elle semble un peu confuse, sûrement que son numéro de piètre comédien est dur à avaler. « Tu te sens bien Sacha ? Tu... Tu te souviens de moi au moins ? » Fait-elle avec un doux sourire. Il hoche la tête d'abord, même si mentir c'est mal. « Oh oui, bien sûr. » Et il continue à hocher la tête. Avant de se résoudre à la secouer négativement ; à quoi bon faire semblant. Une grimace déforme un peu ses traits, il regarde ailleurs. « En fait, non, pas vraiment... » Elle fronce les sourcils, prend un air un peu offusqué. Il n'a pas idée de ce qu'il a pu lui dire ou lui promettre pour qu'elle semble aussi énervée tout à coup, mais il regrette lourdement. Et sa chemise aussi, vu les quelques centilitres de café brûlant qui imprègnent rapidement le tissu. « Héé ! » A-t-il le malheur de protester. La gifle vient bien rapidement, il se contente de serrer les dents, de subir, tandis que la moroï se détourne avec condescendance, histoire de bien insister sur le fait qu'elle vient de l'humilier. La collègue d'Azarov se met à rire, et il proteste en silence en croisant son regard. Et c'est ainsi que la vie continue, en attendant la dernière échéance. Ainsi que Sacha existe vraiment, au risque d'en perdre la tête un jour ou l'autre.


Dernière édition par Sacha Azarov le Lun 7 Juil - 21:45, édité 7 fois
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Mara Szelsky
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptySam 5 Juil - 16:32

J'ai tellement hâte de lire tout ça boys don't cry. (sa) 1259813368
Bonne chance pour ta super fiche tongue
Et by the way, bienvenue parmi nous I love you I love you  boys don't cry. (sa) 3158955512 boys don't cry. (sa) 3158955512 
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptySam 5 Juil - 16:34

j'te fais des bébés.  boys don't cry. (sa) 1259813368 
hayden c'est l'amour de ma vie, alors tu me réserves un lien direct hein?  boys don't cry. (sa) 3272462965 
bienvenue ici btw. I love you
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Hazel Mcmahon
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Hazel Mcmahon

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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptySam 5 Juil - 16:36

avec ce que tu nous a pondu pour ton test de don, je m'attends à un personnage de MA-LADE.  boys don't cry. (sa) 4183897816 Bienvenue parmi nous et n'hésite pas si tu as la moindre question, hein!  boys don't cry. (sa) 3141104651 
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Sacha Azarov
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptySam 5 Juil - 17:01

Mara ~ je fais ça rapidement, je suis super inspirée en plus. boys don't cry. (sa) 1259813368 encore merci en tout cas, très hâte qu'on mette le macha en oeuvre.  boys don't cry. (sa) 2979334298 I love you

Elia ~ et que dire de Sophie, en Dragomir en plus.  boys don't cry. (sa) 3158955512 pour le lien, c'est avec plaisir, hésite pas à me mp si une idée te vient entre temps même.  boys don't cry. (sa) 3272462965 merciii !  boys don't cry. (sa) 3543003952 

Hazel ~ encore merci pour le don. boys don't cry. (sa) 3543003952 et puis du coup, j'espère que sacha va vous plaire, m'enfin, je vais faire de mon mieux. boys don't cry. (sa) 3158955512 encore merci. I love you
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Vadim Badica
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptySam 5 Juil - 17:58

LE TITRE + LE PERSONNAGE JE MEURS DEJA de lire la suite. Bienvenue ici et bonne chance pour ta fiche  boys don't cry. (sa) 3158955512 boys don't cry. (sa) 3158955512 boys don't cry. (sa) 3158955512 
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptyDim 6 Juil - 11:40

bienvenue parmi nous boys don't cry. (sa) 1344365066
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptyDim 6 Juil - 12:37

le personnage intrigue fortement, Bienvenue I love you
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Sacha Azarov
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptyDim 6 Juil - 15:21

Merci beaucoup vous trois !  boys don't cry. (sa) 3543003952 I love you
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Mara Szelsky
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptyLun 7 Juil - 13:53

Juste pour dire que j'aime déjà beaucoup ta première anecdote, ça donne encore plus envie de le câliner ce petit Sacha boys don't cry. (sa) 3158955512 (je sors) Rolling Eyes
C'est bon Marine, je te laisse tranquille.  boys don't cry. (sa) 1259813368 
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Mara Szelsky
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MessageSujet: Re: boys don't cry. (sa)   boys don't cry. (sa) EmptyMar 8 Juil - 8:59

Ce que j'apprécie mes lectures avec toi  boys don't cry. (sa) 3158955512 Puis Sacha, oh, Sacha ! boys don't cry. (sa) 1259813368 (mon cerveau ne peut s’empêcher à Pokémon by the way Arrow)
C'est donc avec grand plaisir que je valide cette fiche. I love you En te souhaitant bon jeu parmi nous  boys don't cry. (sa) 4157826489 
Admire la retenue des feels boys don't cry. (sa) 3228610371
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boys don't cry. (sa)

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