let's go masquerade ⊹ miry

**Ϟ DATE D'INSCRIPTION** : 25/05/2014

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⊹ WHO CARES BABY I THINK
I WANNA MARRY YOU. ⊹
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« Alors, c’est qui la prochaine sur la liste ? » Le rictus au coin des lèvres que le Moroï arborait et qui lui était si propre, refit immédiatement surface lorsque ces doux mots attinrent ses oreilles. L’un de ses plus proches amis, un Zeklos, se plaisait à suivre les frasques de l’aîné des Drozdov. Au fond, ça n’était plus un secret pour personne. Misha Drozdov cherchait la perle rare qui endosserait à merveille le rôle de son épouse. Une jeune femme de bonne famille, de préférence, une bien foutue et suffisamment jolie pour transmettre leurs gênes de beauté aux générations à venir. Une pas trop chiante, assez sage, obéissante et peu regardante sur la fidélité du chef de famille. Et surtout, une qui ne s’attacherait pas. Parce que même si Misha cherchait la perle rare, il ne voulait pas d’amour. De sentiments amoureux. Parce que ça gâcherait ses plans. Alors il rencontrait une à une les prétendantes, histoire de les connaître un peu. Il les notait discrètement et gardait les feuilles d’évaluation précieusement dans un tiroir fermé à clé de son bureau. « Une bombe mon cher, une bombe. », répondit le Moroï. « Non, je plaisante. Une jolie fille, simple, d’origine roturière. Je crois qu’on s’est embrassé à ta soirée. Ou on a couché ensemble pendant que vous étiez tous bourrés. Je ne sais plus. » Le jeune Zeklos lâcha un rire sonore qui fit se retourner les jeunes femmes assises non loin d’eux. « T’étais aussi bourré que nous, Drozdov. » « C’est pour ça que je m’en souviens pas. » Misha ne quittait pas son sourire qui lui était si propre. Oui, il ne se souvenait tout bonnement pas de cette demoiselle. Ou du moins, à peine. A la fin de la soirée, elle lui avait donné son numéro de téléphone, simple souvenir qu’il avait conservé dans son cellulaire sous l’appellation de « hotttt blonndech chicklm » (remarquez le soin avec lequel notre jeune Drozdov tenait à garder l’image de sa douce même sous l’emprise de l’alcool et d’autres substances). Et puis, c’était tout. Et puis un soir, il avait reçu un message de la « hotttt blonndech chicklm » qui lui demandait s’il était disponible et prêt à lui faire passer le fameux entretien. Hell yes, s’était dit le Moroï. Mais elle devrait s’y prendre autrement pour marquer son territoire, le souvenir de leur moment intime laissant franchement à désirer. « Bref Zeklos, drague bien, mange bien à ton dîner chiant de ce soir, moi, j’ai une femme à épouser. » Sur ce, il posa l’argent de leurs consommations sur le bar et salua son ami avant de sortir du bar où ils avaient pour habitude se retrouver. Maintenant, Misha Drozdov partait en quête du parfait business. Il s’engagea dans une autre rue, là où se tenait un bar lounge très privé et à l’ambiance feutrée. Idéal si la fille était finalement trop moche. Idéal s’ils voulaient passer à quelque chose d’un peu moins chaste. Ce fut donc armé de son légendaire sourire ravageur que l’homme entra à l’intérieur de lieu où quelques Moroï s’étaient donné rendez-vous. Il prit soin de choisir un coin pas trop exposé, histoire d’être tranquille s’il était amené à lui poser des questions…Personnelles. Et à partir de ce moment-là, il attendit patiemment que sa charmante créature pointe le bout de son nez. Non pas avec exaltation. En fait, n’importe quelle autre blonde franchissant le seuil de cet établissement aurait trouvé grâce à ses yeux. Il voulait simplement trouver la Mrs Drozdov et se marier avant que sa grand-mère ne passe l’arme à gauche. Et avant cette connasse de cousine Elise qui faisait visiblement tout ce qui était en son pouvoir pour l’emmerder ne le fasse à sa place.

**Ϟ DATE D'INSCRIPTION** : 09/07/2014

L'heure des préparatifs de la vengeance avait sonné. Ses oreilles avaient traîné durant les dernières semaines et elle avait ainsi appris que Misha Drozdov était à la recherche de sa dulcinée. Une ~~fille~~, une femme à épouser. Il semblait qu'il n'avait pas encore trouver son bonheur mais ça lui permettait sans doute de tirer son coup de temps en temps. En tout cas tout ceci était pour le plaisir de mademoiselle Laine. Non, elle n'avait pas des vues sur lui, il pouvait certes avoir quelques charmes, c'était un crétin de première dans le sens où il y a de cela quelques années, il avait été de ceux à se moquer de la fille qu'elle fut. Ses amis, lui aussi, avaient la fâcheuse tendance à vouloir la mettre plus bas que terre. Il fallait donc avouer que ces entretiens qu'il organisait pour rencontrer les jeunes femmes étaient juste bien tomber. Une bonne entrée en matière pour le briser en mille morceaux ensuite. Pyry avait entendu de source sûr qu'il devait rencontrer l'une d'entre elle ce jour dans un bar lounge à l'ambiance feutrée. La demoiselle ne s'était pas privé de faire savoir à quelques amis qu'elle avait un entretien avec ce cher Misha, une information qui n'était pas passée dans l'oreille d'une sourde. Fort heureusement, tout comme la suédoise, celle-ci revêtait une chevelure blonde.

Elle était arrivée avant lui dans le bar, vêtue d'une robe noire à la longueur du genou, délicieusement fendue sur le côté droit dévoilant subtilement sa cuisse d'une blancheur divine. Un décolleté plongeait entre ses seins, son cou était vide de bijoux, sa peau en était l'unique. Ses sublimes cheveux blonds tombaient en side-hair sur son épaule droite, révélant les quelques boucles d'oreilles sur son oreille gauche, ainsi que l'oiseau tatoué derrière cette dernière, un hommage à son mère qui s'est envolée. Elle s'était installée au bar, où elle commanda un verre de vin blanc, le temps d'attendre l'entrée du jeune homme. Il ne se fit pas attendre bien longtemps puisqu'il franchit la porte seulement quelques minutes plus tard et ne sembla même pas lui prêter attention, plus occupé à se trouver un coin pour s'installer. Il choisit le coin le plus isolé et discret pour parer à toutes les éventualités sans doute. Cela ne l'entonnait que peu de ce cher Drozdov. *Monsieur je veux bien vous rencontrer mais ne pas être vu avec vous si vous ne convenez pas d'une quelconque façon.* Elle jeta un oeil à l'horloge accrochée au dessus du bar. Elle avait bien quinze voir vingts minutes. Elle s'était arrangée pour que le véritable rendez-vous soit retardée. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas parfois. Elle attrapa son verre et sa pochette bleu nuit et se dirigea gracieusement vers la table du jeune royal. Arrivée à sa hauteur, elle indiqua la place la place à côté de lui. « Puis-je? » Elle n'attendit cependant pas sa réponse et s'installa de son propre chef. Il fallait être un peu culottée de temps en temps. Elle posa délicatement son verre sur la table. Elle le voyait l'observer. Il semblait un peu déconcerté mais elle avait tout de même l'impression qu'il s'imaginait que c'était elle qu'il attendait. Tant mieux. Pyry décida alors de prendre son étonnement sur le fait qu'elle était déjà arrivée avant lui et qu'il ne l'avait sans doute pas vu, ou pas reconnue, même si ce n'était pas elle qu'il était censé rencontrer. Elle s'expliqua alors sur le premier fait. « Toujours arriver avant son rendez-vous, en restant discrète. On ne sait jamais si, au final, quand il rentre, il ne convient plus tellement. Vous comprenez j'imagine? » Elle se doutait au vu de l'emplacement du jeune homme dans le bar, qu'elle voyait juste sur son compte. Ne s'afficher que si et seulement si la fille est extrêmement potable. Elle but une petite gorgée de son breuvage, puis s'exclama. « Quelle malpolie je fais. Un verre? »

**Ϟ DATE D'INSCRIPTION** : 25/05/2014

Il trifouillait son portable. Rien de bien passionnant. Misha venait de relire sa conversation avec « hotttt blonndech chicklm », histoire de s’imprégner de la personnalité de sa future proie. Malheureusement, inutile de préciser que leurs brefs échanges ne donnaient strictement rien. A moins que les banalités de la blonde en question ne soient que le reflet de son âme ce qui était certainement bien pire. Même si les jeunes femmes sans cervelle étaient beaucoup plus faciles à attirer dans les filets, rien de pire que de partager le restant de ses jours avec une de ce genre. Alors généralement, il les fuyait comme la peste. Déjà que l’optique de se marier lui donnait suffisamment d’urticaire comme ça, si en plus il devait se coltiner un bocal rempli d’eau en guise d’épouse, nul doute qu’il se taperait la totalité des femmes à la Cour. Du moins, les plus belles. Alors, sagement assis les jambes croisées tel un gentleman, Misha Drozdov patientait calmement, attendant avec impatience que son invitée d’un soir pointe le bout de son nez. Il observait toutes les jeunes femmes blondes qui fréquentaient l’endroit et se disait qu’au lieu d’attendre seul comme un débile, il ferait mieux d’en embarquer une. De cette façon, le Moroï économiserait deux consommations et l’encre de son stylo. Et là, sortie de nulle part, l’une des demoiselles blondes bougea enfin pour arriver à sa hauteur. Et le pire, c’était qu’il s’agissait très certainement que celle que Drozdov aurait emporté avec lui. La délicieuse jeune femme donc, se tenait face à lui. Agréablement surpris de ne pas s’être souvenu que la candidate possèdait une plastique aussi avantageuse, Misha resta coi quelques secondes avant son fameux sourire en coin. « Puis-je? » A peine avait-il esquissé un geste de la main que l’ange avait pris place à ses côtés d’un air si assuré que le Moroï en était déjà conquis. Etait-ce bien cette demoiselle avec qui il avait passé la soirée et dont les prouesses sexuelles ne l’avaient, pour ainsi dire, pas du tout marqué ? Si oui, il aurait du se réfréner au niveau de sa consommation d’alcool. Bordel, pourquoi devait-il toujours tout foutre en l’air au moment clé ? Ils auraient pu être mariés, à l’heure qu’il est ! Quoi que. Il allait devoir lui donner des cours d’éducation sexuelle pour rattraper son retard en la matière. « Toujours arriver avant son rendez-vous, en restant discrète. On ne sait jamais si, au final, quand il rentre, il ne convient plus tellement. Vous comprenez j'imagine? » Misha lâcha un rire sonore. Bien sûr qu’il comprenait. Quoi de plus horrible que de se retrouver en compagnie d’une personne qui ne nous correspondait guère, surtout sur le plan physique. « Exactement. Nous partageons la même conception du rendez-vous. » Une pause. « Belle entrée en la matière. » Mais la demoiselle ne semblait point octroyer ses réponses à lui. En fait, le ton était donné. Elle voulait diriger cet entretien. Loin de lui déplaire dans l’intimité, la jeune femme devrait cependant se plier aux exigences du sieur Drozdov si elle désirait avoir une chance de trôner à ses côtés. « Quelle malpolie je fais. Un verre? » Misha la laissait faire. Il la regardait faire avec ce sourire mauvais qui planait sur son visage. S’ils n’étaient pas seuls, nul ne doute qu’il lui aurait sauté dessus dans l’instant. « Avec grand plaisir. Je vous laisse le choix de la boisson. » C’était un test. Un test, histoire de savoir si elle le cernerait suffisamment bien pour connaître ses goûts et surtout, ceux d’un royal. Mais globalement, la belle jeune femme lui faisait grande impression. Un brin culotté, désirable, vive. Misha n’avait jamais pensé qu’il pouvait épouser une Moroï de la sorte mais si elle continuait de le surprendre autant, elle serait assurément la future Mrs Drozdov. « Ainsi donc, vous êtes la prétendante que je dois évaluer ce soir ? Vous me surprenez déjà. Vous êtes envoûtante, mademoiselle. » Une autre pause. « J’aurais du éviter l’alcool le soir de notre rencontre, j’aurais pu apprécier tous les plaisirs qui se dressent maintenant sous mes yeux. »

**Ϟ DATE D'INSCRIPTION** : 09/07/2014

Une démarche altière, un sourire envoûtant, un brin de culot, Pyry avait tout pour plaire ce soir, mais qui se douterait que dans sa tête tout bouillonnait face à cet individu. Il n'était certes pas le seul qu'elle voulait briser, piétiner. Elle se souvient encore comme si c'était hier, leurs rires résonnant entre les murs de pierres. Elle avait certes beaucoup de soucis à l'époque, ils avaient tout fait pour qu'elle devienne la risée de l'école. Elle était leur attraction, leur petit souffre douleur. Il était étonnant de se dire qu'elle ne ripostait que rarement. Sa confiance à l'époque au point le plus bas, elle ne pensait pas pouvoir rivaliser alors avec ceux qui se croyaient tout permis et surtout mieux que les autres. Le premier contact semblait bien partie au vu du petit rire que lâcha le royal. Il n'avait pas l'air d'être habitué à ce genre de femme, celles qui avait un certain caractère. « Exactement. Nous partageons la même conception du rendez-vous. (pause) Belle entrée en la matière. » Pyry 1. Misha 0. Déjà, elle commençait à l'intéresser, une excellente chose. Sa décision d'y aller plus ou moins franco avait donc payé. Et sa proposition de lui offrir un verre semblait tout autant lui convenir. C'était d'ailleurs à elle de choisir quelle boisson il aimerait. Il la testait, elle le savait. Elle appela le serveur alors que monsieur Drozdov poursuivait. « Ainsi donc, vous êtes la prétendante que je dois évaluer ce soir ? Vous me surprenez déjà. Vous êtes envoûtante, mademoiselle. » Il marqua une nouvelle fois une pause afin qu'elle puisse s'imprégner de ses mots. « J’aurais du éviter l’alcool le soir de notre rencontre, j’aurais pu apprécier tous les plaisirs qui se dressent maintenant sous mes yeux. » Le serveur arriva juste à cet instant. Elle lui dit signe du doigt de se rapprocher afin qu'elle lui glisse à l'oreille ce qu'elle commandait au jeune homme. Elle fit ensuite un clin d'oeil en remerciement à celui qui partit préparer la commande. Elle reporta alors son attention à celui qui était assis à la même table qu'elle et lui sourit. « Apparemment. Mais ne parler pas d'évaluation, vous allez me donner un coup de stress. » dit-elle sur le ton de la plaisanterie. Sans que cela ne la stresse véritablement, elle avait tout de même l'angoisse de faire tout capoter. « Mais je mentirais si je disais que je n'apprécie pas vos compliments. Surprenante et envoûtante, vous me flattez. » Le barman revint alors avec la commande qu'avez passé Pyry pour ce cher Misha. Celui-ci déposa alors tel un verre de whisky, mais avec de l'eau. Comment le prendrait-il, cela était une toute autre question. Un sourire en coin se dessina sur le visage de la jeune femme. « J'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais j'ai pensé que ainsi, vous pourrez pleinement apprécier tous les plaisirs qui se dressent sous vos yeux. » A cet instant, elle croisa ses jambes. Le côté fendue de sa robe dévoila alors encore plus sa peau blanche. « Je peux en faire tout autant si vous préférez ou vous pouvez tout autant commander autre chose, bien évidemment. » précisa-t-elle. Elle le regarda à peine quelques secondes dans les yeux. Il ne la reconnaissait vraiment pas. Il ne semblait pas se souvenir d'elle. Il fallait avouer qu'elle avait changé en trois ans. Elle était bien loin de 'the ghost' ou encore 'feeble', ses adorables surnoms. Ses guenilles et ses cheveux qui ressemblait parfois plus à de la paille qu'à des cheveux étaient bien loin. Pourtant son visage restait le même, mais non, il ne se souvenait pas. En même temps, c'était sans doute mieux comme ça pour l'instant. Elle s'adossa pour se mettre bien à l'aise sur son siège et finit par demander un brin curieuse. « Mais alors dîtes-moi monsieur Drozdov. Que se passe-t-il exactement lors de vos évaluations. Posez-vous des questions particulières ou tout ce fait au fil de la conversation? » Elle se pencha vers la table pour se rapprocher de lui, dévoilant presque un peu trop son décolleté. « Une chance pour moi sans doute que vous n'ayez pas encore trouvé celle qu'il vous faut. » Ironie? Tout à fait. Même s'il l'avait déjà trouvée, elle ne se serait pas privée. La tâche serait simplement plus difficile.

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L’impertinence ne constituait pas un trait de caractère que Misha souhaitait retrouver chez sa future femme. La bêtise et le manque de répartie non plus. En fait, tout ce qu’il désirait, c’était une fille facile à vivre et qui se contenterait de son rôle d’épouse. Mais l’idée d’avoir à partager sa vie avec une jeune femme comme celle qu’il avait en face de lui ce soir lui faisait presque regretter ses critères d’exigence. Au fond, peut être qu’il fallait au sieur Drozdov une chieuse qui ne se laissait pas faire. Peut être qu’au fond, il lui fallait une Moroï qui le contredirait et avec qui il passerait son temps à s’engueuler. Pas tant pour dégrader les relations avec sa future femme et pour se barrer ensuite mais seulement pour la seule et bonne raison qu’une femme en colère décuplait ses capacités au lit. Alors pour la beauté de la performance nocturne, Misha Drozdov était prêt à faire quelques concessions. Et pour se faire, il lui avait laissé l’opportunité de choisir sa boisson habituelle. Lorsque le serveur s’était approché de la délicieuse jeune femme, le sourire de Misha s’était élargi de plus belle. Il ne donnait jamais une occasion pareille, habituellement. Mais intérieurement, il était persuadé qu’elle le surprendrait. « Apparemment. Mais ne parlez pas d'évaluation, vous allez me donner un coup de stress. Mais je mentirais si je disais que je n'apprécie pas vos compliments. Surprenante et envoûtante, vous me flattez. » Le ton était à la plaisanterie. L’ambiance était légère, frivole, pas sérieuse pour deux sous et il se voyait déjà repartir en bonne compagnie à l’issue de la soirée. L’homme lâcha un petit rire avant de se pencher vers la demoiselle, de façon à réduire le trop plein d’espace qui séparait leurs deux corps. « Suis-je suis intimidant que ça ? Allons. » Il marqua une pause, le temps de plonger son regard dans les magnifiques yeux verts de son interlocutrice. « Je dis toujours ce que je pense. Alors oui, je pense que vous êtes exquise. » Misha fut interrompu par l’arrivée du serveur qui déposa le verre de whisky…Rempli d’eau. Lorsque ses yeux se détournèrent de l’inconnue pour se poser sur la commande, tout sourire disparut brutalement de son visage. En temps normal, il aurait apprécié la blague. Mais pendant un entretien, il n’était point enclin à rire. Certes, il appréciait l’audace de la Moroï mais c’était loin de sauver la mise. « J'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais j'ai pensé que ainsi, vous pourrez pleinement apprécier tous les plaisirs qui se dressent sous vos yeux. » Même le petit sourire de la demoiselle ne sauva pas la situation. Misha Drozdov ne supportait pas que l’on se joue de lui et encore plus lorsqu’il devait s’agir de sa future femme. Parce que si elle se moquait ouvertement de la sorte, qu’allait-elle faire, une fois mariés ? Le ridiculiser en public quand il assurerait son rôle de prince ? Quel dommage, songea-t-il. Le Moroï affichait une mine fermée tandis que ses yeux avaient glissé vers les jolies jambes de son interlocutrice qu’elle croisait délibérément pour attiser sa curiosité. Et à ce moment-là, Misha se demanda si elle ne jouait pas un jeu. Si tout cela n’était pas une mascarade pour se foutre ouvertement de lui et répandre les plus folles rumeurs à la Cour. « Je peux en faire tout autant si vous préférez ou vous pouvez tout autant commander autre chose, bien évidemment. » Toujours sans un mot, Misha interpella le serveur du doigt pour lui redonner l’infâme verre qui trônait encore sur la table. « Un Bourbon. » Une pause. « Dans un autre verre. » Le Moroï s’exécuta et repartit en direction du bar pour satisfaire les exigences du jeune Drozdov. Misha n’essaya pas de reprendre son sourire narquois. Il préférait pour l’instant garder son visage fermé, conscient que son amabilité avait finalement fini par mettre la jeune femme trop à l’aise. De plus, il ne supportait pas qu’on le pique au vif de la sorte et donc, la demoiselle faisait les frais de sa susceptibilité. « Mais alors dîtes-moi monsieur Drozdov. Que se passe-t-il exactement lors de vos évaluations. Posez-vous des questions particulières ou tout ce fait au fil de la conversation? » Misha n’eut pas le temps de répondre que le serveur déposa sa nouvelle commande sur la table. Ni une ni deux, l’homme s’empara du verre et en but une gorgée, comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. « Une chance pour moi sans doute que vous n'ayez pas encore trouvé celle qu'il vous faut. » Elle s’était penchée dans sa direction, sûrement pour le titiller. Dire que ça ne lui faisait aucun effet serait mentir. Au contraire, elle avait des atouts incontestables. Mais cela suffirait-il pour toute une vie ? Ou le fascinait-elle juste pour un soir ? « Je privilégie la spontanéité de mon interlocutrice. Les conversations me passionnent beaucoup plus que de simples questions, à vrai dire. » Une pause, une nouvelle gorgée. « Mais lorsque cela devient beaucoup trop facile ou qu'elle ne parvient pas à se décoincer, j’aime bien titiller la candidate avec des questions indiscrètes. Après tout, ma future femme est censée n’avoir aucun secret pour moi. » Son sourire narquois reprit sa place initiale tandis qu’il rompait finalement leur proximité pour s’enfoncer pleinement dans son fauteuil. « Au risque de vous décevoir, je ne me souviens pas de votre nom. Ni de votre statut. Simple roturière, cousine éloignée de la reine, fille de prince ? » Le jeune homme espérait qu’elle rebondirait sur les questions qu’il comptait rendre des plus gênantes au fur et à mesure de leur avancée. Et pour commencer, il observait délibérément, avec un large sourire, les attributs de sa candidate. « Vous me semblez également très jeune pour vous marier. Pourquoi donc ce choix quand vous avez encore la possibilité de profiter de votre vie d’étudiante – si vous étudiez à Lehigh ? Par ailleurs, pourquoi moi ? Je suis persuadé que beaucoup de jeunes hommes vous courent après. » Ça n’était que le début des festivités. Misha avait baissé sa garde trop vite et elle en avait profité pour le malmener. Elle avait osé piquer la fierté de l’homme en lui proposant de l’eau. Sacrilège et damnation !