⊹ SAVE YOUR INNOCENCE FOR THE NEXT LIFE.

**Ϟ DATE D'INSCRIPTION** : 12/01/2014

⊹ HAZEL MCMAHON⊹
wanna feel that rush but it hurts
too much when your heart gets crushed
FT. LYNDSY FONSECA - CREDITS : MINE
⊹⊹

race : dhampir, issue d'une union entre sa mère dhampir et son père, moroï.date et lieu de naissance : Hazel a vu le jour un vingt février mille neuf cent quatre-vingt-douze à Drovkova Creek, dans le Montana. âge : la jeune femme est âgée de vingt-deux ans. Ce qui fait maintenant officiellement quatre ans qu'elle erre sans but dans les villes à forte concentration moroï. nationalité et origines : américaine, bien évidemment, aussi bien du côté de son père que de sa mère. Enfin, pour son père, elle n'est pas vraiment certaine. situation amoureuse : célibataire. Mais autrement, paumée, a plus ou moins fait une croix sur ce qu'est l'amour. traits de caractère : agressive, impulsive, influençable, violente, aimante, têtue, indépendante, désespérée, accro, rancunière, loyale, fidèle, jalouse.

statut professionnel : blood whore, par défaut.
taille :un mètre soixante-cinq.
poids :cinquante-trois kilos.
agilité :■■■□□□
puissance :■□□□□□
rapidité :■■■□□□
technique favorite :pour tuer un strigoi : avec un pieu en argent.
connaissance des strigoï : moyenne.
nombre de strigoï tués (et de molnija/zvezda) :aucun.

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⊹ II. BLOOD IS FAMILY (QUESTIONNAIRE) ⊹
(Pas de test pour les dhampirs, ils vous suffira seulement dé répondre à cette partie du questionnaire servira à savoir ce que votre personnage pense du régime politique en place.)

Honnêtement, elle vous pompe l'air, Tatiana Ivashkov ? Vous partagez ses idées ? Tatiana Ivashkov est une reine. Élue par un conseil de onze familles royales. Donc que Hazel ait sont opinion ou pas sur la question, elle ne compte pas. Comme toujours. Tout ce que la jeune femme voit de cette grande dame, c'est une femme froide, hautaine, méprisante et raciste. Bien sûr que Hazel ne partage pas ses idées politiques. Qui voudrait envoyer des dhampirs de seize ans se faire charcuter par des Strigoï ? Personne. Déjà que les dhampirs et surtout les femmes dhampirs manquent, ça n'est certainement pas la pseudo-campagne lancée par son conseil pour inciter Moroï et dhampirs à copuler qu'elle va gagner dans son estime.

Quelles sont vos relations avec les autres dhampirs ? Et avec les Moroï ? Hazel se fout des dhampirs. Elle se fout éperdument de leurs remarques blessantes, de leurs regards réprobateurs. A Saint Vladimir, la jeune femme en comptait quelques uns parmi ses amis mais aucun n'est resté dès qu'ils ont su ce qu'elle faisait pour gagner sa vie. Au fond, les avoir loin de sa personne n'est que bénéfique. Pas moyen de jalouser leurs Molnija, ni leurs superbes uniformes noirs servant à refléter l'excellence d'un gardien. Quant aux Moroï...Ah, les Moroï. Hazel les déteste. Hazel les fuit comme la peste. Ils sont beaux, certains ont tout et s'y croient un peu trop. La plupart ne cultivent pas une arrogance démesurée mais la jeune femme a tendance à ne voir que ça. Une fois encore, Saint Vladimir lui a laissé un goût amer. Là-bas, elle n'était qu'une dhampir avec un corps aux formes alléchantes et un sang au goût exquis. Maintenant, elle l'est toujours. Et Hazel les déteste toujours autant. Ils sont bêtes, ils sont fébriles, ils sont lâches. Ils sont la cause de son échec, la cause pour laquelle elle a fui. Mais de l'autre, si un se fait attaquer par un Strigoï sous ses yeux, la jeune femme se jettera devant. Déformation professionnelle.

Quelle a été votre réaction suite au massacre ? Faites-vous partie d'un groupe en particulier ? Hazel a entendu parlé du massacre via la presse locale. A moitié embuée par sa morsure de la vieille, la jeune femme n'a pas vraiment compris de quoi il s'agissait. Ce fut lorsqu'elle s'aperçut que la communauté dhampir n'agissait pas comme à son habitude qu'elle réalisa la gravité de l’événement. Un massacre. De sa propre race. Des adolescents. Des innocents. A cause de ces foutus Moroï. Ces foutus Moroï qui décident encore et toujours du sort de son espèce. Bien sûr que ce tragique événement l'a chamboulée. Elle ne peut se résoudre à s'imaginer à leur place. Pour autant, Hazel n'appartient à aucun groupuscule politique. A vrai dire, ses idées ne sont suffisamment pas assez claires pour exprimer toute la haine qu'elle peut avoir pour les Moroï. Haine qui est contradictoire puisqu'elle continue de servir leur race avec enchantement.

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Spoiler:

**Ϟ DATE D'INSCRIPTION** : 12/01/2014

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LOVING HIM WAS RED.
LIKE A DEAD END STREET.
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DROVKOVA CREEK, 2008. Le collier glissait entre les doigts de l’adolescente comme s’il s’agissait de l’objet le plus précieux qui eut existé sur cette planète. D’une certaine façon, ça l’était. Si on choisissait de l’observer d’un point de vue purement matérialiste, le bijou devait représenter à lui seul une belle somme d’argent. Hazel ne connaissait strictement rien à la valeur d’un collier en or mais tout ce qu’elle savait, c’était qu’il brillait bien trop pour être bon marché. La valeur reflétait surtout le capital financier de l’acheteur, autrement dit Vadim Badica. Son petit ami. Son premier copain officiel. Son premier Moroï officiel. Elle l’aimait, il l’aimait. Tout allait bien dans le plus parfait des mondes. Entrait alors en jeu le point de vue purement sentimental. Le jeune homme, âgé d’un an de plus qu’elle, lui avait offert ce présent pour sceller leur amour, pour célébrer leurs trois premiers mois en tant que couple. Certes, trois mois, c’était peu. Mais à tout juste seize ans, ça représentait déjà l’éternité. La pointe de l’ongle effleurait délicatement le pendentif tandis qu’allongée sur son lit, Hazel attendait avec impatience un message de son petit ami. Message qui ne venait pas. La dhampir attrapa le téléphone qui trônait sur la table de nuit et entreprit de taper à la vitesse de l’éclair pour signifier à ce cher Badica qu’elle attendait un signe de vie. Deux jours sans se voir, ça fait déjà une éternité, Badica. Ne m’oublie pas, Moroï. Exprimer ses sentiments représentait déjà un effort considérable en temps normal pour la jeune fille ; ce message reflétant clairement l’étendue de son talent pour montrer à son cher et tendre qu’il lui manquait durant ces vacances scolaires. « HAZEL ! T’as deux minutes pour descendre et remuer ton derrière ! On va s’entraîner avec Jamie et Mia ! » Une voix assourdissante provenant de l’entrée retentit soudainement. « J’arrive ! » Sans plus attendre, Hazel remit son collier autour du cou et attrapa son sac, direction le centre d’entraînement avec ses amis de St. Vlad’ coincés à Drovkova Creek, comme elle, le temps des vacances. Pendant que la plupart des Moroï de leur âge descendaient les pistes du country club de ski de Yellowstone, eux, les dhampirs de bas-étage, les loosers, se réunissaient presque chaque jour pour se maintenir au meilleur de leur forme. Ainsi, Hazel rejoignait de bon cœur Heather, Jamie et Mia, d’autres novices de sa classe.

*

TUSCANY, ITALY, THE BADICA'S, 2009.
Les effets de la morsure se dissipaient progressivement. Son corps endormi ne bougeait pas d’un millimètre, assommé par la sensation dévorante d’extase qui lui avait été offert. Hazel affichait un visage détendu, un visage qui arborait un faible sourire. Sa main effleurait celle de son petit ami, comme pour lui signifier qu’ils pourraient encore le refaire au réveil, le soir, le lendemain et ainsi de suite. Mais rapidement, le visage de son amant qui se dessinait progressivement dans son esprit muta brutalement en monstre. Un monstre carnassier qui montrait ses dents ensanglantées, son teint blafard, ses yeux rouges. La conséquence de leurs activités interdites et malsaines. Aussitôt, la dhampir se redressa brusquement, son cœur battant la chamade. C’était juste un mauvais rêve. Un mauvais rêve qui avait stoppé net les effets de la morsure. Hazel haletait, sa main crispée agrippant fermement le drap contre son corps. Elle déglutit pour mieux chasser la vision saugrenue que son esprit lui projetait. Mais rien à faire. A croire que cette histoire de morsure commençait à la faire culpabiliser. Repoussant le drap de son côté, l’adolescente attrapa le débardeur ample qui traînait au sol et l’enfila, consciente qu’elle ne pouvait plus dormir. Hazel se redressa, sortit du lit la pointe des pieds et se dirigea silencieusement vers la commode sur laquelle trônait une bouteille d'eau. . Elle entreprit de vider le reste du liquide pour chasser l’ignoble cauchemar qu’elle venait de faire. Et diable, son cou la piquait. Ses doigts vinrent se poser à l’emplacement de la morsure tandis que la jeune femme observait méticuleusement dans le miroir les deux marques légèrement voyantes. Hazel ne s’y habituait pas vraiment pour l’instant. A chaque fois, depuis qu’ils avaient commencé, il fallait les dissimuler par un collier, une tresse, un foulard. Elle avait même du passer à des hauts dos nus pour ses entraînements afin que la bretelle noire dissimule les trous à la jonction du cou et de l’épaule. « Je suis désolé… » La jeune femme sursauta au son de la voix masculine. Vadim s’était réveillé. Il avait du la voir parcourir ses marques avec ce regard douloureux de voir son propre corps mutilé. Elle se retourna, comme prise la main dans le sac et mit quelques secondes avant de répondre. « Dé…Désolé pour quoi ? » Pas de réponse. Le Moroï quitta le lit à son tour et vint à sa hauteur pour lui désigner ce que ses doigts cachaient. « C’est pas grave. C’est pas important. » Hazel essayait de dissimuler sa gêne en adoptant un ton rassurant. Mais Vadim, lui, ne l'entendait pas de cette manière. Hazel se renditbien vite compte qu'il ne gobait pas un mot de ce qu'elle lui chantait. Il retira la main qui se trouvait sur la marque de leur soirée.« Si ça l'est...Je...je devrais pas Hazel, je te fais du mal... »Où allait-il chercher ça ? Hazel avait voulu lui rendre ce service ce jour où ils étaient restés coincés dans le chalet de ses parents en pleine tempête de neige. Ils avaient découvert une nouvelle façon de s’aimer, à peine douloureuse mais qui leur donnait des sensations peu connues jusque là. Alors certes, en ce moment, ils avaient tendance à le faire un peu trop souvent…Et alors ? Si Hazel le laissait faire, c’était parce qu’elle le voulait. Que cette morsure lui apportait bien plus de plaisir que de douleur. La jeune femme soupira un bref instant avant de revenir vers son petit ami et de déposer un baiser sur sa joue. « Tu ne me feras jamais du mal… C’est juste complètement différent de…De ce qu’on fait d’habitude. Et les marques qui restent, aussi…Mais j’aime ça. » « Mais je t’abîme. Et puis si quelqu'un apprenait ils te traiteraient de… » L’adolescente lâcha un rire sonore avant de retirer la main de Vadim. « Personne ne le sait. Personne ne le saura. Donc le problème est réglé. » « Je t'aime Hazel mais j'ai peur de te faire mal. » Hazel leva les yeux au ciel en guise de réponse. « Qu’est-ce que je dois te dire pour que tu cesses de t’inquiéter ? » « Je sais pas Hazel j'en sais rien…Peut-être qu'au devrait tenter d'arrêter un moment avant d'aller trop loin. » Son sourire disparut brusquement. « Si c’est ce que tu veux… » « C'est pour ton bien. » « Si tu le dis. » Une forme de déception pouvait se lire aisément sur son visage. La dhampire pensait qu’ils avaient atteint un niveau inatteignable dans leur amour, qu’ils étaient différents des autres. Et pourtant. Elle devait être la seule à le penser, la seule à apprécier cette forme de mutilation. Ce fut lorsqu’elle se rhabilla entièrement que son petit ami lui donnait l’impression d’être une bloodwhore. Celle qui s’intéressait uniquement au sexe, à la morsure.

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SEVEN DEVILS ALL AROUND ME
IT'S A MELODY, IT'S A BATTLE CRY
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ST. VLADIMIR'S ACADEMY, 2010.
Test échoué. Recalée. Pas apte à servir la race suprême. Les mots défilaient dans son esprit embué, comme pour l’empêcher d’avancer. Les mots lui bouchaient la vision, comme si elle les lisait sur le visage de chaque personne qu’elle dépassait. Mais malgré tout, Hazel pouvait entendre les murmures s’évaporer de cet amas sournois. On la qualifiait en secret de blood whore, d’incapable, de droguée. Une droguée qui ne pouvait désormais même plus mettre un pied devant l’autre, ni même faire le métier auquel on la prédestinait. Ces murmures, ils se faisaient de plus en plus bruyants, tel un bourdonnement cherchant à la rendre sourde. Elle avançait d’un pas rapide, tête baissée, ses cheveux bruns encore attachés flottant au vent et prenait soin d’éviter le regard moqueur de quiconque. On la suivait depuis un bout de temps ; ses sens développés et son intuition à sentir son ennemi approcher lui envoyaient un signal puissant. Celui de courir. De s’enfermer dans sa chambre. De ne plus en sortir. Mais les yeux de la jeune femme s’étaient embués d’une rage sans nom qu’elle ne savait plus vraiment où ses pas la guidaient, jusqu’à ce qu’un énième « bloodwhore » ne lui parvienne aux oreilles, la goutte qui fit déborder le vase. L’amas de sentiments tous plus violents les uns que les autres la firent se retourner brusquement pour dévisager le Moroï qui avait cru bon de lui balancer ça à la figure. Ou plutôt, la Moroï. Grande, longiligne, plate comme les autres, elle avait cru bon se frotter à une Mcmahon en manque de sang mais pleine de violence. Sans réfléchir, la dhampir bondit sur la connasse pour lui asséner le coup de grâce. Un coup de poing bien placé sur le visage et rapidement, la foule d’élèves qui se pressait dans les couloirs s’arrêta pour assister au massacre. « RETIRE CE QUE TU VIENS DE DIRE, SALOPE ! »Les poings de Hazel maintenaient fermement le col de la chemise de la blonde, prête à lui exploser la tête contre le parquet froid s’il le fallait. Elle n’eut pas le temps de poursuivre son plan machiavélique qu’on l’arracha de sa proie. Malgré ses débattements, le dhampir qui s’était emparé d’elle maintenait ses bras autour de son corps, lui tordant les bras par la même occasion. Hazel hurlait des insultes. Hazel s’époumonait. Hazel voulait tuer la Moroï. Hazel ne s’était même pas aperçu qu’elle venait de violer la règle première de l’académie, celle de ne pas toucher à la race suprême. « Ca suffit Mcmahon, t’as assez fait de conneries comme ça. La directrice t’attend dans son bureau. » Le gardien l’emmenait de force voir le démon suprême. Celle qui détruirait son avenir. Celle qui scellerait son destin. Moderne, aux lignes épurées, le bureau de la directrice respirait le propre, la même odeur de javel immonde qui régnait là où les Moroï consultaient leurs sources. Les boucles blondes de la quadragénaire retombaient parfaitement sur son tailleur d’un blanc immaculé, ses mains docilement posées sur le dessus du bureau. « Miss Mcmahon. » Une pause. « Asseyez-vous, je vous en prie. » Hazel lança un regard haineux au gardien avant de prendre place dans l’un des fauteuils design de la pièce. « Vos professeurs m’ont rapporté le déroulement de votre examen et ce qu’il s’est passé durant votre année scolaire. » Enième pause. Hazel en profita pour lâcher un soupir d’exaspération. « La dernière fois que nous nous sommes vues dans ce bureau, je vous ai accordé une faveur, chose que je fais rarement. En contrepartie de votre rupture avec Mr. Badica et de votre éloignement de tout Moroï de sexe masculin en l’occurrence, je vous ai permis de continuer à suivre votre formation comme il se doit. » Le démon blanc se redressa, plongeant ainsi son regard de glace dans les yeux d’une Hazel qui ne démordrait pas. « OR, Miss Mcmahon, on me rapporte que vous continuez à vous adonner à des activités MALSAINES dignes d’une BLOODWHORE. » « Je ne suis pas une b- » « Comprenez que je ne peux pas décemment vous accorder une nouvelle chance. Notre académie est parmi l’une des meilleures de ce pays et nous ne pouvons, d’une part, accepter l’échec, et d’autre part, tolérer vos pulsions sexuelles et morbides. Peu m’importe que l’année scolaire soit terminée ou pas, vous êtes virée de cette école. » Hazel tombait des nues. Vadim et elle n’avaient jamais cherché à combler leur appétit sexuel avec ce genre de pratiques. C’était un accident à la base, un accident qui leur avait coûté cher. L’une n’arrivait plus à suivre ses entraînements, l’autre ne voulait plus que du sang de dhampir. Une confrontation plus tard et on les avait forcés à rompre les liens et ce, peu importait leurs sentiments. Et la voilà, assise dans ce bureau, un an plus tard, après avoir subi les brimades de ses camarades et les avances à caractère sexuel de bon nombre de ses camarades Moroï. Mais bien sûr, tout ce que cette école retenait, c’était qu’elle, dhampir, était à l’origine de ce qui lui arrivait. Les Moroï, eux, n’avaient strictement rien à se reprocher. Y compris être la cause de son échec scolaire. Désabusée, la jeune fille se redressa à hauteur de la directrice. Elle n’avait plus rien à perdre de toute façon. « Donc une fois de plus, c’est la faute de la dhampir. Donc une fois de plus, c’est votre PUTAIN de race à qui on donne raison. Vous savez pas ce que c’est de se faire insulter à longueur de journée alors qu’on a strictement rien fait. Non, vous vous restez assise dans votre fauteuil en pensant que parce qu’on s’appelle Drozdov ou Ivashkov, on incarne le bien en personne. Mais dites moi, combien vous payent les familles royales pour ce genre de comportement ? A moins que vous faites comme les dhampirs. Vous avez l’air d’être le genre de Moroï à vendre son corps pour n’importe quoi. VOUS N’ETES QU’UNE POURRITURE EDGEWORTH ET VOUS MÉRITEZ DE VOUS FAIRE ARRACHER LE CŒUR PAR UN STRIG- » L’adolescente n’eut même pas le temps de continuer le massacre que deux gardiens plus puissants qu’elle la saisirent pour l’emmener loin de la directrice de l’établissement. On la jeta sans ménagement dans sa chambre avant de lui ordonner de faire ses valises et de partir.

*

DROVKOVA CREEK, THE BLOODY STAKE, 2014.
« Hazel Mcmahon ? Quelle surprise. » Un rire sonore fendit l’air. Un rire qui faisait froid dans le dos mais qui paraissait tellement amical, au fond. Hazel Mcmahon délaissa un instant son verre d’alcool pour se concentrer sur l’homme qui lui avait adressé la parole. Grand. Beau. Classe. Charismatique. Un Royal, en somme. Un Royal qui venait dans ce club pour son morceau de dhampire aux courbes affolantes. La jeune femme esquissa un sourire aguicheur à son interlocuteur avant de boire une autre gorgée de son précieux élixir. « Misha Drozdov. Quelle surprise. » Le ton de sa voix était détaché. Son énième rire cristallin mura le silence qui venait de s’installer entre eux. Que pouvait bien dire Hazel à un jeune homme comme lui ? Rien. Ils n’avaient rien en commun. Mais s’il était venu ce soir-là au Bloody Stake, dans cette partie du club, c’était pour une raison. « Laisse-moi t’offrir un verre. Cela fait tellement longtemps qu’on n’a pas parlé du bon temps, toi et moi. » Il n’avait pas changé. Toujours à décider pour les autres avec son sourire ravageur. Hazel se souvenait de leur relation comme si c’était hier. A l’académie, jeune dhampire naïve qu’elle était à l’époque, le royal avait jeté son dévolu sur elle. Une danse sensuelle, un baiser peu chaste au détour d’un couloir et l’homme avait pu profiter de ses formes tant convoitées. Elle l’aimait, à l’époque. Ou du moins, c’était ce que la jeune femme pensait. Il lui suffit de l’apercevoir avec une autre de son espèce pour comprendre qu’il ne s’intéressait qu’à son corps, qu’elle n’était qu’un vulgaire outil. Ah, et il y avait eu Vadim, aussi. Celui qui lui avait ouvert les yeux. Celui qui…Son visage redevint brutalement sombre à cette simple pensée avant de réaliser qu’un autre verre d’alcool trônait à côté de celui qu’elle n’avait pas terminé. « Misha –» « J’insiste. C’est ma tournée. Et comme ça, je me fais pardonner de t’avoir fait souffrir. » L’homme était beau parleur. Il n’avait pas changé d’un poil. Hazel réussissait même à lui trouver encore du charme, bien plus que tous les autres avec qui elle s’adonnait à ce genre d’activité en temps normal. Il s’était rapproché d’elle, un air malicieux sur son visage. Nul doute que le jeune homme voulait se souvenir d’un certain passé en sa compagnie, ce qui, quelque part, restait flatteur pour une dhampir au quotidien morne et reculée de tous. Misha prit docilement sa main et l’entraîna vers la piste de danse, là où une foule de Moroï et dhampirs se pressaient déjà. « Je sais à quel point tu aimes danser », lui murmura-t-il à l’oreille tandis qu’elle arborait un sourire malicieux. Pour une fois, peut être qu’elle trouverait la soirée exquise en restant sobre. Ils dansaient, leurs corps se rapprochant et se détachant brièvement au son de la musique endiablée. La jeune femme ignorait combien de temps exactement mais elle s’amusait pour une fois. Jusqu’à ce qu’il profite d’un bref moment d’inattention pour aller à la rencontre de ses lèvres. Hazel ne le repoussa guère, bien au contraire. Ses bras étaient autour de son cou tandis que ses mains à lui descendaient et remontaient comme pour marquer son territoire. « Heureusement que Badica n’est pas là pour nous empêcher de nous amuser. Il peut être tellement coincé quand il s’y met. » Hazel ne répondit pas. Elle se foutait de Vadim Badica. Elle ne vivait pas pour lui. Il pouvait s’être marié entre temps, se faire tuer par un Strigoï, la jeune femme resterait de marbre. Alors, pour faire taire son bellâtre d’un soir, elle l’embrassa de nouveau avant de l’entraîner dans une autre partie du club. Celle interdite au public.

» erzar ↯ say my name and save me from the dark.
» life after life (pyry)

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