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 erzar ↯ say my name and save me from the dark.

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Erin Jensen
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MessageSujet: erzar ↯ say my name and save me from the dark.   erzar ↯ say my name and save me from the dark. EmptyMar 12 Aoû - 21:57

say my name and save me from the dark

   
bid my blood to run, before i come undone
save me from the nothing i've become

   

L’ambiance du Bloody Stake lui rappelait inévitablement les évènements du mois dernier. La musique trop forte, les effluves d’alcool et de sueur, entremêlés de parfums plus ou moins capiteux. Les regards aussi. Avant cette funeste soirée, elle était une parfaite étrangère dans ce lieu, elle n’y venait que rarement ce qui empêchait les habitués de reconnaître son visage. Mais à présent, certains avaient cette lueur dans les yeux lorsqu’elle apparaissait, cette lueur qui disait : « Nous savons qui tu es. » Nazar passait régulièrement ici lorsqu’il la cherchait pour sa dose de sensations fortes, et pour elle ne savait quelle raison, elle avait le don de s’y trouver dès qu’il avait besoin d’elle. Peut-être était-ce l’inverse, peut-être était-ce lui qui venait à elle lorsqu’elle était le plus en manque… ? C’était une pensée des plus dérangeantes, aussi Erin la repoussa-t-elle au loin. Ces derniers jours, elle avait eu un regain d’espoir quant à sa condition non-désirée ; le Moroï ne s’était pas pointé et elle parvenait à dissimuler ses tremblements de façon plus efficace. Son frère passait régulièrement à son appartement, simplement pour lui déposer un DVD sur la table de la cuisine ou pour prendre de ses nouvelles. Elle se plaisait à se convaincre qu’elle allait mieux, que ses cernes disparaissaient à vitesse grand V et qu’elle serait bientôt débarrassée de cet affreux sentiment de le sentir en elle. D’avoir été salie par son contact, à un point tel qu’elle n’avait qu’une envie, le tuer de ses propres mains ou s’enfoncer dans un bain d’acide. Elle parvenait encore à ressentir les caresses de ses mains sur son corps et, plus que tout, la moiteur de sa bouche contre son cou. La pression de ses lèvres sur sa peau, afin de ne pas laisser échapper la moindre goutte de sang. La douleur de ses crocs qui percent, suivie de la vague de plaisir coutumière qui la laissait titubante et perdue. Pendant les minutes qui suivaient la collation de Nazar, elle n’était plus capable de grand-chose d’autre que sourire dans le vague, que de l’observer avec ce regard empli d’attente et elle se surprenait à quémander plus, toujours plus. Sa propre voix lui semblait insupportable à cet instant, si différente de ce qu’elle avait l’habitude d’être.

Elle avait vainement tenté de le combattre au début, pas seulement le Moroï, mais le désir qui naissait en elle dès qu’il approchait et le manque qui lui dévorait les entrailles. Erin avait beau clamer qu’elle était forte, indépendante, qu’elle était capable de prendre soin d’elle, ce n’était pas le cas. Ce n’était plus le cas depuis qu’il était entré dans sa vie, fracassant tout ce sur quoi elle se basait, ses aspirations et ses convictions. Elle n’aurait jamais pensé une seule seconde tomber dans ce genre de cercle vicieux ; elle qui méprisait ouvertement sa mère pour être une Blood Whore, la voilà qui se pâmait dans les bras d’un royal comme n’importe laquelle d’entre elles. Alors, oui, elle se débattait, elle faisait tout pour se débarrasser de son addiction, mais ce n’était pas suffisant. Avec Nazar, ça ne l’était jamais, parce qu’il suffisait qu’il revienne pour qu’elle cède. Malgré toutes les forces qu’elle jetait dans la bataille, il en ressortait victorieux. Quant à elle, elle peinait chaque fois un peu plus à sortir de ce brouillard euphorisant. Elle se demandait, dans les pires moments, si elle en avait ne serait-ce qu’envie. Elle s’imaginait, alors qu’elle baissait les bras, ce à quoi ressemblerait sa vie si elle consentait à suivre le chemin de sa mère. Elle ferait payer les Moroï pour une partie de jambes en l’air et pour quelques morsures. Elle n’aurait plus jamais à travailler, elle se ferait entretenir et engrosser pour perpétuer la race Dhampir. Néanmoins, ces moments d’égarement ne duraient pas plus d’une poignée de secondes, et elle finissait irrémédiablement par se relever. Vacillante, épuisée, vidée de toute substance et d’émotion. Mais elle se relevait.

Et puisque Nazar n’était pas venu la voir depuis presque une semaine entière, la jeune femme se disait que c’était peut-être enfin la fin de son cauchemar. Elle n’avait laissé aucun autre Moroï poser ses crocs ou ses mains sur elle depuis cette erreur avec lui, parce qu’elle se sentait déjà suffisamment impure comme ça. Elle avait soigneusement évité le Bloody Stake ces deux derniers soirs, persuadée qu’il serait là, à l’attendre avec son regard dévorant et qu’il ne mettrait pas deux minutes à plonger ses crocs dans sa gorge. Seulement, ce matin-là, en se réveillant, Erin avait eu la quasi-certitude que c’était fini. Ses mains tremblaient encore, elle ressentait ce trou béant dans sa poitrine et elle aurait tué pour quelques bouteilles d’alcool afin d’oublier le manque provoqué par la morsure – remplacer un problème par un autre, très intelligent – mais elle se sentait sensiblement mieux. Plus certaine de ses désirs, plus capable de lui résister. Alors c’est pour ça, qu’elle avait commis l’erreur de venir rôder aux alentours de la boîte de nuit. Engoncée dans une robe moulante d’un provocant rouge sanguin qui s’arrêtait au genou, chaussée de bottines à talons aiguilles et la chevelure en bataille. Elle aurait aimé que sa respiration ne soit pas aussi saccadée, que son front ne se couvre pas d’une fine pellicule de sueur et que ses paumes ne soient pas moites. Cependant, ce fut le cas. A peine quelques mètres avant le Bloody Stake, elle avait recommencé à se sentir nauséeuse et à passer régulièrement ses doigts entre ses mèches brunes et sur la chair fine de son cou. Elle sentait sa veine palpiter rapidement et, sous ce simple contact, ravivait involontairement les souvenirs de ses moments passés avec le Moroï. Elle s’était pensée remise de lui et elle en payait le prix au centuple. L’état dans lequel elle se trouvait n’avait rien de glorieux ou de superbe. C’était angoissant, méprisable, faible. C’était ce qu’il avait fait d’elle. Erin referma les pans de son long manteau en cuir noir sur son corps, dissimulant presque avec honte la robe qu’elle portait et tourna des talons. Ce n’était pas ce soir qu’elle allait pouvoir danser sur le cadavre de Nazar.


   
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Nazar Ivashkov
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MessageSujet: Re: erzar ↯ say my name and save me from the dark.   erzar ↯ say my name and save me from the dark. EmptyVen 15 Aoû - 0:32


say my name and save me from the dark.


Nazar avait fait de son mieux pour résister, pour ne pas y penser. Il avait tenté de faire taire cette envie – ce besoin même – de sang. Pas celui de n’importe qui, celui d’Erin. Pendant une longue semaine qui lui avait paru interminable, l’homme avait chassé de son esprit l’image de la jeune femme qui hantait ses rêves les plus fous, comme pour lui rappeler dans quoi il avait plongé. Et finalement, l’envie avait été trop forte. Un besoin viscéral de la serrer contre lui, de sentir ses cheveux chatouiller son visage tandis qu’il planterait ses crocs dans sa gorge tendre. Nazar trouva un prétexte pour s’éclipser de la demeure familiale en compagnie de son gardien, qui gardait le secret de l’infidélité de son moroï comme s’il avait s’agit de sa propre infidélité. Jamais il ne le trahirait, et c’était bien cette raison qui poussait Nazar à le considérer comme le plus proche de ses amis. « On va chez elle ? » Le Moroï se mordilla nerveusement l’ongle du pouce, tandis que la voiture filait silencieusement dans les ténèbres. Il n’en avait aucune idée. Peut-être. Peut-être pas. Il lui semblait qu’il n’avait pas vu Erin depuis une éternité, et alors qu’il la retrouvait habituellement au Bloody Stake, il ne savait aujourd’hui pas comment réagir. « Oui. » répondit-il simplement, avant de tourner la tête vers le paysage qui défilait à travers la vitre de la voiture. La fin du trajet s’effectua dans le silence le plus complet. La tension était palpable ; Nazar détestait ce qu’il était en train de faire. Comment pouvait-il trahir Deliah ? C’était impensable. Mais la sensation du corps d’Erin contre le sien, du corps d’Erin dans lequel il se perdait alors que ses crocs perçaient sa chair tendre était obsédante, enivrante, fascinante. Nazar s’oubliait, s’envolait. Le reste du monde n’avait plus d’importance, dans des moments comme celui-ci. La voiture se gara près de l’entrée de l’immeuble lugubre où vivait Erin. Comment pouvait-on vivre dans un endroit pareil ? A ses yeux, c’était insensé. Comme d’avoir préféré une vie de misère au lieu d’être devenue gardienne d’un Moroï. Cette fille le fascinait et le choquait en même temps. Il attendit (plus ou moins) patiemment qu’elle vienne ouvrir, ce qui n’arriva pas. « Elle n’est pas là ? » demanda son gardien qui fumait paisiblement, appuyé contre la voiture. Nazar, irrité, secoua la tête en signe de négation. « Essayons au Bloody Stake. » Et ce fut reparti. Pourquoi fallait-il qu’en plus de subir le poids de la honte et de la culpabilité, il doive lui courir après ? C’était encore plus humiliant de se dire qu’il était faible au point de retourner la ville pour la retrouver et passer un peu de bon temps en sa compagnie, compagnie qu’il exécrait autant qu’il ne la désirait.

Il l’aurait reconnue entre mille. Avec son manteau, ses bottines et ses cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaules. Elle venait de faire demi-tour pour une raison qui lui échappait, alors qu’elle était près du Bloody Stake. Nazar fit arrêter la voiture et en descendit gracieusement, pour s’approcher d’elle d’un pas lent et sûr. Alors qu’au fond, sûr, il ne l’était absolument pas. Erin le mettait dans un état de confusion et de nerf quasi permanent. Il ne savait pas comment s’y prendre avec elle, sachant qu’il l’avait déjà brisée et que les choses pouvaient encore empirer. Pourtant, un grand soulagement s'empara de lui quand il s'arrêta au niveau de la jeune femme. C'était exactement là qu'était sa place, à cet instant précis. « Erin. » l’interpella-t-il avec douceur, en sachant que ce serait suffisant pour qu’elle l’entende. Le Moroï laissa courir son regard gris sur ses jambes nues en se demandant avec envie ce que cachait ce manteau. Pourtant, il n’aimait guère la voir habillée de la sorte. Nazar était un homme jaloux et possessif qui n’appréciait pas qu’on touche à ses jouets. Il considérait cette fille comme sienne, bien que la vérité soit tout autre. Viendrait le jour où tout lui exploserait à la figure. Il fallait qu’il la laisse partir, mais c’était impossible. Il était intoxiqué, accro, malade. « Je pensais te trouver chez toi. » expliqua-t-il en la retenant par le poignet pour qu’elle ne lui échappe pas. Nazar avait conscience de l’hostilité qu’elle pouvait ressentir à son égard, bien qu’elle finisse toujours par céder à ses désirs et ses caprices. La toucher était une mauvaise idée. Ses crocs le démangeaient déjà, et son corps était en ébullition. Une semaine sans la voir relevait du miracle. Il avait pu accorder du temps à Deliah, ce qui en soi n’était pas une mauvaise chose. « J’en ai besoin … Et envie. Ce soir. Maintenant. » dit-il simplement en relâchant son poignet pour enfoncer ses mains dans les poches de son jean. Nazar n’était ni un homme très expressif, ni du genre à passer par quatre chemins. Avec Erin, du moins. Et il ne venait jamais la voir pour autre chose que le sang et le sexe, seuls plaisirs qu’ils pouvaient partager. « Je suis même d’accord pour marcher un peu, si tu en as envie. » ajouta-t-il avec un sourire enfantin et joueur, dont il n’usait que lorsqu’il voulait véritablement s’attirer les faveurs de quelqu’un. Le Moroï se retourna brièvement vers la voiture qui l’attendait plus loin. Il fit un signe de tête entendu, et son gardien en descendit pour laisser l’engin redémarrer et s’éloigner dans la rue. Il serait assez discret pour les suivre de loin, tout en étant assez proche pour intervenir en cas de besoin. Au fil des ans, tous deux avaient appris à relativiser et ne pas se coller aux basques. Nazar n’aurait jamais supporté, surtout lorsqu’il avait besoin d’intimité, comme ce soir-là.

« De toute façon, tu n’as certainement rien de mieux à faire. » affirma-t-il, sans ciller. Arrogant, sûr de lui, hautain, avec son sourire provocateur et séducteur, il était à la fois amusant et détestable. Surtout détestable. L’homme qui croyait que le monde lui devait tout. « Et je sais que tu en as envie aussi. » conclue Nazar en approchant ses lèvres de son oreille pour y murmurer ces mots. Il se redressa en espérant que personne ne l’ait vu. Il avait une réputation à conserver. Bien qu’étant dans une tenue de civil, avec son jean et son pull de laine rouge, il n’en restait pas moins Nazar Ivashkov, le prince héritier d’une des plus imposantes familles de Moroï, et on le connaissait, dans le coin. Habitué du Bloody Stake, il avait fait quelques rencontres –même humaines– qui n’hésitaient pas à le saluer quand elles le croisaient. Son alliance ne laissait planer aucun doute quant à sa situation, et le voir en compagnie d’une femme qui aurait presque pu être sa fille (c’était légèrement exagéré) ne manquerait pas d’alimenter les rumeurs. Nazar glissa sa main dans le creux du dos d’Erin et plongea son regard dans le sien. La fatigue se lisait sur ses traits gracieux et doux. Elle avait l'air moins épuisée que la dernière fois qu'il l'avait vue, mais assez pour lui rappeler qu'il était la cause de tout cela. Blood Whore. Catin. Il avait détruit sa vie. Elle restait tellement belle dans son malheur et sa décadence que c'en était indécent. « Allons-y. Je n’ai pas toute la nuit. » Voilà qu’il redevenait dur. Il était incapable de se montrer gentil plus de quelques minutes avec elle. Il la méprisait, la traitait comme son jouet, détestait qu’elle lui désobéisse. Pourquoi l’aurait-elle fait ? elle n’était qu’une Blood Whore, après tout.
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